Selon la loi, il n’est pas possible pour un artiste de cumuler son activité salariée du spectacle avec une activité similaire sous le régime auto-entrepreneur.
Néanmoins, il est possible pour un artiste de devenir auto-entrepreneur sous certaines conditions.

Ce que prévoit la loi

Interdiction du cumul d’activité avec le statut d’auto-entrepreneur : Tous les artistes inscrits à la MDA (Maison des Artistes) et à l’Agessa (Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs) sont considérés comme salariés du spectacle et sont donc soumis au régime général. Il n’est pas possible pour un artiste d’effectuer cette même activité sous le régime auto-entrepreneur.

Un artiste peut choisir de devenir auto-entrepreneur :

  • En activité principale : S’il devient indépendant et créateur d’entreprise, en s’inscrivant au registre du commerce.
  • En activité secondaire : S’il exerce une activité secondaire artisanale, commerciale ou libérale distincte de l’activité principale d’artiste.

Les avantages du statut auto-entrepreneur pour les artistes

Si vous déclarez votre activité artistique sous le statut d’auto-entrepreneur, celui-ci vous offrira beaucoup de liberté.

  • Indépendance : Vous n’êtes pas considéré comme un salarié mais vous exercez en toute indépendance.
  • Liberté d’activité : Vous pouvez exercer plusieurs activités relevant du domaine de l’art comme la production, la vente et la formation.
  • Fiscalité intéressante : Vous ne réglez des cotisations sociales que si vous déclarez un chiffre d’affaires.
  • Gestion simplifiée : Sous ce régime micro-fiscal, la comptabilité est elle aussi allégée puisque la TVA ne s’applique pas.

Technicien du spectacle et auto-entrepreneur

Si vous n’êtes pas intermittent du spectacle pour votre activité, le statut d’auto-entrepreneur vous est ouvert. Cependant, il peut se révéler moins avantageux ou moins adapté en termes de plafonds de chiffre d’affaires et de gestion des frais. En effet, les frais de fonctionnement parfois importants dans le domaine du spectacle, ne peuvent être comptabilisés avec le régime micro-fiscal. Pour une prestation, l’auto-entrepreneur ne pourra déduire les frais de son chiffre d’affaires.

Les plafonds de chiffre d’affaires peuvent aussi se révéler inadaptés pour l’obtention du label “Prestataire de services du spectacle vivant” demandé pour valider les heures de travail par un technicien embauché.


Les bonnes questions à se poser lorsqu’on est artiste et auto-entrepreneur

Bien que simple de premier abord, le régime de l'auto-entrepreneur soulève des questions spécifiques selon les situations de chacun :